mercredi 23 mars 2011

Canson por Juan Maria. Nanou, Maxou, Martinetta

Non, ce n’était pas un cadeau
D’aller t’enterrer à Filot
On doit en faire des kilomètres
Et des kilomètres
Quand François fauche, on cherche le blé
Deux arbres à gauche, on s’est paumé !
C’est sûr, on va dormir dehors,
Cré bon sang de sort !

Ceci dit, quand on réfléchit,
Ça ressemble bien à Jean-Marie
De planter son tipi bien loin
Là, derrière les foins.
Il sculpte à l’aise et il s’en fout,
Tant qu’il y a le cri du hibou
Pour lui dire : « Il fait noir dehors »,
C’est une vie en or !

Avec sa gueule de métèque,
De Sioux et d’indien aztèque,
Il a plus d’une corde à son arc,
Il mène bien sa barque
Indien vaut mieux qu’deux tu l’auras,
Les deux pieds sur pacha mama,
Il chante la terre, le ciel et l’eau,
Sacré vieux salaud !

Si le Chili, c’est pas le Pérou,
C’est bien avec ses yeux de loup
Qu’il est arrivé à Cuba
Boire une cerveza,
Un mojito, un cuba libre,
On sentait qu’il avait bon vivre!
C’était pour la revolucion,
Bolivar Simon !

Des indiens, j’en ai vu beaucoup
Mais le seul qui ait tenu le coup
Buvant sa soupe, mangeant ses frites -
Faut garder les rites-
Ecrivait à la plume d’oie
Des cansons por la libertad
Hasta siempre, Juan-Maria,
Juan-Maria !

1 commentaire:

  1. Quel texte ! tellement beau et tellement vrai !
    Il est bien cerné ce bougre

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